Lors du conseil municipal du 25 juin 1908, la commune émet une demande à la préfecture pour la création d’un poste de police sur une bande de terrain appartenant à Monsieur Norguet à l’entrée de la Ruelle (Rue Jules Ferry actuellement).
L’autorisation préfectorale sera délivrée le 16 mars 1911. La prison sera destinée à calmer les ivrognes, violents et fauteurs de troubles.
Le poste atteindra rapidemment ses limites. Le 05 décembre 1920, le conseil municipal demande l’ouverture d’un poste de police à Thumeries et à y être rattaché par téléphone.
Le poste de police continuera à servir de nombreuses années comme cellule de dégrisement. A proximité des écoles, les enfants avaient très peur des hurlements qui s’en échappaient.
Dans les années 60 le bâtiment existait encore. Le garde champêtre de l’époque, Lucien Bigotte, n’y enfermait plus personne depuis longtemps. Souvent squatté, beaucoup d’immondices s’y sont accumulées rendant l’endroit insalubre à proximité du Foyer très fréquenté par les associations (Salle Roger Salengro aujourd’hui).
Mr André Laurent alors secrétaire de mairie, décida d’en interdire l’accés et en débarassant le local, il a découvert enterrées des caisses de munitions allemandes : des balles de fusil et des bandes pour les mitrailleuses. La gendarmerie sera chargée d’évacuer ces caisses. Consternation et peur rétrospective : depuis plus de 20 ans ces munitions menaçaient la population avoisinante. Heureusement qu’on n’enfermait plus les ivrognes dans cette « cellule de dégrisement » : un drame a été évité.
Quelques années plus tard le bâtiment sera en partie démoli et transformé en toilettes publiques. Sur le côté avait été aménagé un long lavabo en céramique pour se laver les mains. On y avait accès soit par la rue Jules Ferry soit par le passage le long de la mairie.
A la fin des années 80, ce quartier de la commune sera complétement ré-amenagé pour donner naissance à la résidence de la Flânerie.
Sources : A, B