Face au restaurant « Le Comptoir » actuel, à la place du square, était située la baraque en bois qui abritait la bascule qui permettait, entre autre, aux agriculteurs locaux de peser leur chariot chargé de betteraves avant de se rendre à la sucrerie Beghin de Thumeries. Pendant la « campagne », les attelages faisaient la queue de chaque côté de la place en attendant leur tour. Les fermiers en profitaient pour se désaltérer dans les estaminets voisins. Les riverains eux guettaient l’attitude des chevaux et dès que l’un d’entre eux levait la queue, ils se précipitaient pour recueillir le précieux crottin qui viendraient enrichir en engrais leur potager. Petite compétition sympathique entre les gamins de la place pour ramener le sac le plus rempli à la maison.
C’est en 1888 que le conseil municipal décide l’achat d’une bascule publique, qui est à vendre 290 francs à Wahagnies même. Il suggère de ne pas laisser passer cette bonne affaire. La préfecture approuve cet achat le 1er septembre 1888. La bascule est installée sur la place devant l’estaminet Diévart.
Les habitants paient une taxe d’utilisation de 20 centimes et les étrangers 30 centimes.
Vers 1925, cette bascule est trop usagée et devenue inutilisable. Le conseil municipal constate que les habitants vont faire peser ailleurs « surtout à Thumeries » et décide l’achat d’un nouveau pont bascule le 15 juillet 1926 qui fut en service jusqu’en 1959. Mais les dernières années, il était vétuste et peu utilisé.
Le 27 novembre 1959, devant les frais importants que nécessitent la révision et la conservation de la bascule publique et la non-rentabilité de ce service, le conseil municipal décide son déclassement et la vente des appareils du pont-bascule. Le 8 février 1960, Monsieur Vitse le ferrailleur est désireux d’acquérir le pont-bascule au prix de 600 nouveaux francs. L’établissement de Monsieur Viste se trouvait dans la rue Pasteur à la droite du cimetière. La « décharge » attenante fût comblée, les maisons de la rue Simone Veil en sont contiguës.
Le conseil municipal décida le 9 août 1960 qu’à son emplacement serait érigé un square.
En arrière plan une vue du square. Photographie réalisée lors de la mise en place du nouveau coq de l’église en 1968.
Depuis les gardes-corps ceinturant le square ont étaient remplacés.
A l’origine ils étaient quasiment identiques à ceux qui surplombent le muret qui borde la place sur son flanc est.
Le monument de l’amitié entre le TSV Iggelheim et le CLOS Wahagnies
Depuis 1966, le Club Laïc OmniSport Wahagnies Handball et le TSV Iggelheim entretiennent des relations sportives et amicales.
En 1971, l’équipe des vétérans du TSV entreprit son second séjour à Wahagnies lors du week-end de l’Ascension. Leur bus transportait un « grand secret », un monument qui serait installé à Wahagnies mais cela n’était connu que par 3 ou 4 personnes. Tony Blankenberg en avait fait la maquette, Heinz Marneth et Emil Lützel avaient réalisé la plaque avec l’inscription et le socle était l’œuvre de Emil Brill.
Une discussion eut lieu avec André Laurent car il fallait trouver un endroit communal pour sceller le monument pour l’éternité.
Dans la nuit, sous la conduite d’Emil Brill et la complicité d’Albert Timbert (entrepreneur en bâtiments de Wahagnies) les fondations et le béton sont préparés et le monument de marbre et d’acier de 250 kg placé à l’endroit choisi. Le tout fut recouvert d’un drap blanc.
Le lendemain, le Maire accompagné de l’Harmonie municipale, des conseillers municipaux se sont donc rassemblés devant la mairie et ont traversé la place pour se rendre devant le Café de la Bascule pour découvrir le monument. Le square nouvellement aménagé avait donc été choisi pour recevoir ce qui devait devenir un lieu de recueillement pour les membres du TSV et du CLOSW lors de chaque évènement important.
On peut y lire le nom de Jules Martin fondateur des relations et celui de Pascal Bray un président disparu trop tôt.
Ce monument est un hommage à toutes celles et tous ceux qui ont œuvré depuis plus de 54 ans pour maintenir cette amitié, la faire vivre et prospérer.
Sources : A, B