Le 27 Juillet 1924, une cabine téléphonique est installée dans une pièce annexe de la mairie, pour la réception et la transmission des télégrammes. Le préposé doit être disponible 24 heures sur 24.
Le 9 Décembre 1951, le conseil municipal décide la création d’une agence postale, qui est ouverte officiellement le 17 Mai 1952, et confiée à Madame Macquart Lemaire qui gérait déjà la cabine téléphonique. Cette agence était située 9 rue Jules Guesde.
Puis, le conseil municipal décide le transfert du bureau à l’ancienne école de filles qui est désormais vacante.
Jusqu’en 1959, année de l’ouverture de l’Ecole Suzanne Buisson qui n’était pas encore une école maternelle mais deux écoles : des filles (bâtiment le long du parking) et maternelle (bâtiment perpendiculaire au parking), l’école des filles et l’Asile (terme désignant l’école maternelle) se trouvaient réparties dans différents batiments au centre du village.
Un dossier est en cours d’élaboration sur les écoles du village, en attendant vous pouvez consulter le repère Ecoles sur notre carte du temps.
Après divers aménagements, le 20 Février 1961 le conseil municipal constate que la nouvelle poste pourra fonctionner en Octobre. Elle est effectivement ouverte le 3 Novembre 1961. L’ancien logement de la directrice d’école sera attribué au receveur des postes et le bâtiment accueillant le public sera construit à sa droite.
Aux débuts de années 90, le bureau de poste a été transféré dans de nouveaux locaux à quelques pas de là, au lieu-dit Le Nouveau Village (résidence La Flanerie). Il ne subsiste que le bâtiment arbitrant le logement. Le bâtiment d’accueil du public fût démoli.
En 1875, le conseil municipal se plaint « qu’il n’existe depuis des temps immémoriaux un seul puits, situé à l’autre extrémité du village, dont le mauvais état a tari les sources ».
Ce premier puits était situé au marcage (au haut de la rue Ghesquière, voir ici), surmonté d’une pompe. En 1819, elle fut réparée le 15 Juin mais étant vétuste, elle fut remplacée le 15 Juillet 1819 par une nouvelle pompe fournie par Robert Chartier, maitre pompier à Phalempin, pour 126,50 francs.
En 1823, elle est déjà hors d’usage, et le sieur Chartier la remplace courant Octobre.
Elle est à nouveau remplacée le 24 Février 1866 par Duflot de Thumeries et Louis Macquart de Wahagnies lui construit un toiton pour 53,50 francs.
On l’appelait la pompe d’en bas, car ce puits était creusé à l’endroit le plus bas du village.
Le 29 Octobre 1875, la préfecture du Nord autorise la commune à faire creuser un nouveau puits sur la place du village.
Le sieur Hugot est chargé des travaux. Le nouveau puits est en briques surmonté d’un petit bâtiment et revient à 450 francs, y compris les seaux, chaines et poulies.
Le 23 Septembre 1897, la préfecture permet de creuser trois nouveaux puits pour subvenir aux besoins en eau d’une population en pleine croissance. C’est Joseph Duflot de Thumeries, qui est chargé de creuser ces puits, à une profondeur de 45 mètres aux lieux qu’on lui indiquera, pour la somme de 1750 francs.
Le 25 Août 1906, Monsieur Delfour, entrepreneur, installe une pompe sur le puits communal de la place.
En 1911, le dernier puits est creusé par Constant Diévart de Wahagnies à la Ruelle pour 645 francs. L’eau soumise à des examens par l’institut Pasteur le 29 Décembre 1911 est jugée très contaminée et impropre à la consommation. Il faut donc refaire toute la maçonnerie.
Pendant la 1ère guerre, un obus tomba dans le puits de la rue du Moulin. Malgré les recherches, il y est toujours, depuis le puits a été comblé.
Les trois-quarts au moins de la population dépendent de ces puits et pompes, où l’on va s’approvisionner ; ce sont de perpétuels va-et-vient, avec des « tainnés » (palanches en français) joug de bois d’où pendent deux seaux.
Mais il y a aussi les privilégiés qui ont leur puits personnel. En 1939-1945, lorsque les allemands coupèrent l’approvisionnement en eau de tout le village, de très nombreux habitants allèrent chercher de l’eau du puits chez Alphonse Dupont, rue Henri Ghesquière, dont le puits très profond n’était jamais à sec. Certains fossés fournissaient aussi une eau abondante et toujours claire (en haut de la rue Jules Guesde).
Vers 1920, le problème de l’eau devint crucial. La population s’accroissait rapidement. Les pompes ne suffisent plus, et le conseil municipal, réuni le 5 Décembre 1920, puis le 2 Juillet 1921 fait la demande d’une canalisation d’eau potable : « La canalisation mettra fin aux tribulations inouïes d’une population semi rurale, semi industrielle qui éprouve une gêne considérable à être sans eau ».
Le conseil municipal constate également que les pompes sont constamment utilisées, qu’elles se dégradent journellement et que les ouvriers sont continuellement occupés à les remettre en état.
Il faudra plus de 12 ans pour que le projet aboutisse : le premier projet, jugé trop onéreux, est abandonné au profit d’un forage électrique en 1922. Nouveau projet en 1928 passé le 12 Août 1932 avec les Eaux du Nord.
La canalisation provient des réservoirs de Mons-en-Pévèle et distribuée dans le village par 11 bornes fontaines, offertes, dès Janvier 1922 par une œuvre sociale : « Retour au foyer ».
Plusieurs « bornes fontaines » étaient donc installées dans la commune dont celle installée en face de l’église qui se manœuvrait avec un grand manche en bois. Les bornes étaient très fréquentées le jour de la « buée » (la lessive). Le Lundi matin, il y avait parfois de longues files d’attente et le soir les caniveaux du village avaient tous pris une belle couleur bleu à cause du produit utilisé pour teinter les vêtements de travail des ouvriers mineurs ou travaillant chez Béghin (les « bleus ») . En hiver, les élèves qui se rendaient à l’école s’amusaient à faire couler celle de la « Ruelle » (rue Jules Ferry) qui était située sur le trottoir en face de la boulangerie Delobelle, le soir ils y organisaient des concours de glissade jusqu’au virage de la « coopérative » (actuellement Proxi).
Aller chercher de l’eau à la pompe était une activité de la vie quotidienne. Les femmes et jeunes filles s’y attardaient pour bavarder, échanger des potins et sortir de chez elles. Parfois même, si une jeune fille voulait trouver un prétexte pour sortir de chez elle, elle jetait les seaux d’eau disponibles pour avoir l’occasion d’aller à la pompe où elle était sûre de trouver d’autres personnes occupées à bavarder.
Cinq habitants eurent l’eau à domicile en 1932. Il y en eut 50 en 1954.
De nos jours, tous les foyers sans exception ont l’eau courante.
Les bornes fontaines restèrent en service jusqu’en 1960 puis disparurent.
Face au restaurant « Le Comptoir » actuel, à la place du square, était située la baraque en bois qui abritait la bascule qui permettait, entre autre, aux agriculteurs locaux de peser leur chariot chargé de betteraves avant de se rendre à la sucrerie Beghin de Thumeries. Pendant la « campagne », les attelages faisaient la queue de chaque côté de la place en attendant leur tour. Les fermiers en profitaient pour se désaltérer dans les estaminets voisins. Les riverains eux guettaient l’attitude des chevaux et dès que l’un d’entre eux levait la queue, ils se précipitaient pour recueillir le précieux crottin qui viendraient enrichir en engrais leur potager. Petite compétition sympathique entre les gamins de la place pour ramener le sac le plus rempli à la maison.
C’est en 1888 que le conseil municipal décide l’achat d’une bascule publique, qui est à vendre 290 francs à Wahagnies même. Il suggère de ne pas laisser passer cette bonne affaire. La préfecture approuve cet achat le 1er septembre 1888. La bascule est installée sur la place devant l’estaminet Diévart.
Les habitants paient une taxe d’utilisation de 20 centimes et les étrangers 30 centimes.
Vers 1925, cette bascule est trop usagée et devenue inutilisable. Le conseil municipal constate que les habitants vont faire peser ailleurs « surtout à Thumeries » et décide l’achat d’un nouveau pont bascule le 15 juillet 1926 qui fut en service jusqu’en 1959. Mais les dernières années, il était vétuste et peu utilisé.
Le 27 novembre 1959, devant les frais importants que nécessitent la révision et la conservation de la bascule publique et la non-rentabilité de ce service, le conseil municipal décide son déclassement et la vente des appareils du pont-bascule. Le 8 février 1960, Monsieur Vitse le ferrailleur est désireux d’acquérir le pont-bascule au prix de 600 nouveaux francs. L’établissement de Monsieur Viste se trouvait dans la rue Pasteur à la droite du cimetière. La « décharge » attenante fût comblée, les maisons de la rue Simone Veil en sont contiguës.
Le conseil municipal décida le 9 août 1960 qu’à son emplacement serait érigé un square.
En arrière plan une vue du square. Photographie réalisée lors de la mise en place du nouveau coq de l’église en 1968.
Depuis les gardes-corps ceinturant le square ont étaient remplacés.
A l’origine ils étaient quasiment identiques à ceux qui surplombent le muret qui borde la place sur son flanc est.
Le monument de l’amitié entre le TSV Iggelheim et le CLOS Wahagnies
Depuis 1966, le Club Laïc OmniSport Wahagnies Handball et le TSV Iggelheim entretiennent des relations sportives et amicales.
En 1971, l’équipe des vétérans du TSV entreprit son second séjour à Wahagnies lors du week-end de l’Ascension. Leur bus transportait un « grand secret », un monument qui serait installé à Wahagnies mais cela n’était connu que par 3 ou 4 personnes. Tony Blankenberg en avait fait la maquette, Heinz Marneth et Emil Lützel avaient réalisé la plaque avec l’inscription et le socle était l’œuvre de Emil Brill.
Une discussion eut lieu avec André Laurent car il fallait trouver un endroit communal pour sceller le monument pour l’éternité.
Dans la nuit, sous la conduite d’Emil Brill et la complicité d’Albert Timbert (entrepreneur en bâtiments de Wahagnies) les fondations et le béton sont préparés et le monument de marbre et d’acier de 250 kg placé à l’endroit choisi. Le tout fut recouvert d’un drap blanc.
Le lendemain, le Maire accompagné de l’Harmonie municipale, des conseillers municipaux se sont donc rassemblés devant la mairie et ont traversé la place pour se rendre devant le Café de la Bascule pour découvrir le monument. Le square nouvellement aménagé avait donc été choisi pour recevoir ce qui devait devenir un lieu de recueillement pour les membres du TSV et du CLOSW lors de chaque évènement important.
On peut y lire le nom de Jules Martin fondateur des relations et celui de Pascal Bray un président disparu trop tôt.
Ce monument est un hommage à toutes celles et tous ceux qui ont œuvré depuis plus de 54 ans pour maintenir cette amitié, la faire vivre et prospérer.
Lors du conseil municipal du 25 juin 1908, la commune émet une demande à la préfecture pour la création d’un poste de police sur une bande de terrain appartenant à Monsieur Norguet à l’entrée de la Ruelle (Rue Jules Ferry actuellement).
L’autorisation préfectorale sera délivrée le 16 mars 1911. La prison sera destinée à calmer les ivrognes, violents et fauteurs de troubles.
En jaune, l’emplacement approximatif de la prison.
Le poste atteindra rapidemment ses limites. Le 05 décembre 1920, le conseil municipal demande l’ouverture d’un poste de police à Thumeries et à y être rattaché par téléphone.
Le poste de police continuera à servir de nombreuses années comme cellule de dégrisement. A proximité des écoles, les enfants avaient très peur des hurlements qui s’en échappaient.
Dans les années 60 le bâtiment existait encore. Le garde champêtre de l’époque, Lucien Bigotte, n’y enfermait plus personne depuis longtemps. Souvent squatté, beaucoup d’immondices s’y sont accumulées rendant l’endroit insalubre à proximité du Foyer très fréquenté par les associations (Salle Roger Salengro aujourd’hui).
Mr André Laurent alors secrétaire de mairie, décida d’en interdire l’accés et en débarassant le local, il a découvert enterrées des caisses de munitions allemandes : des balles de fusil et des bandes pour les mitrailleuses. La gendarmerie sera chargée d’évacuer ces caisses. Consternation et peur rétrospective : depuis plus de 20 ans ces munitions menaçaient la population avoisinante. Heureusement qu’on n’enfermait plus les ivrognes dans cette « cellule de dégrisement » : un drame a été évité.
Quelques années plus tard le bâtiment sera en partie démoli et transformé en toilettes publiques. Sur le côté avait été aménagé un long lavabo en céramique pour se laver les mains. On y avait accès soit par la rue Jules Ferry soit par le passage le long de la mairie.
Derrière l’harmonie, on peut apercevoir les toilettes publiques.
A la fin des années 80, ce quartier de la commune sera complétement ré-amenagé pour donner naissance à la résidence de la Flânerie.
L’abreuvoir public fut construit en 1859 après accord préfectoral du 17 janvier 1859. Il sera édifié sur une parcelle de terrain offert à la commune par sa bienfaitrice Madame Veuve de Clercq, à l’entrée de la Ruelle, la rue Jules Ferry actuellement. Les travaux seront accomplis par Henri Beauprez. Le Maire de l’époque, Jean-Baptiste Grauwin, constatera la fin des travaux le 6 novembre 1859.
Les plans de l’abreuvoir en 1858
L’abreuvoir sera supprimé par décision du conseil municipal du 12 mars 1908. Il dégageait une odeur nauséabonde. A proximité des écoles, il était dangereux et de nombreux accidents fûrent à déplorer.
Plan du projet du groupe scolaire – L’abreuvoir en bleu
L’abreuvoir se trouvait approximativement au niveau de cet accès de garages
Bien qu’ayant perdu énormément de son attrait depuis une vingtaine d’années, la Ducasse était un grand événement animant la vie du village.
La Ducasse est une fête populaire annuelle de villages et petites villes, en Belgique et dans le nord de la France, organisée généralement le jour de la fête du saint patron de la localité. Les régions davantage influencées par la langue flamande parlent également de « kermesse ». Dans le nord de la France Ducasse se traduit aujourd’hui par fête foraine.
Le mot Ducasse a son origine dans Dédicace, qui est la consécration religieuse d’une église ou d’un oratoire. Par métonymie elle est devenue la fête annuelle commémorant cette consécration. Le mot est attesté dès 1391 comme une forme dialectale de l’ancien français ducasse, dicaze (XIIème siècle). Il est emprunté au latin dedicatio qui signifie : consécration d’un temple, d’un théâtre, puis consécration d’une église.
A Wahagnies
Avant la construction de l’église actuelle (pose de la première pierre le 20 septembre 1874, achevée en 1879), la dédicace de l’église de Wahagnies se faisait en même temps que celle de Thumeries dont elle dépendait : le jour de l’Assomption (15 Août).
Dorénavant, la Grande Ducasse a lieu le 1er dimanche de Juillet et commémore la consécration de l’autel majeur de l’église le 24 Juin 1878 et la Petite Ducasse a lieu le 1er dimanche d’Octobre en commémoration de la consécration des autels mineurs le 28 Septembre 1880.
La tradition perdue
La ducasse s’installe sur la place du village : manèges, stands de tir, baraques à frites sont au rendez-vous. Traditionnellement, c’était l’époque du grand nettoyage des maisons, et les ménagères confectionnaient des quantités impressionnantes de tartes à la crème (tarte au libouli) et aux fruits. Après en avoir « doréné » les bords au jaune d’œuf, on les empilait dans des lessiveuses en prenant soin de les séparer par des cales de bois et on allait les faire cuire chez le boulanger. Les fournées de 20 à 25 tartes n’étaient pas rares. Cette anecdote devrait raviver des souvenirs chez les plus anciens Wahagnisiens et leurs enfants !
Le jour de la ducasse, on en régalait parents et amis puis on allait faire un tour sur la place pour monter sur les manèges, tirer à la carabine, aux fléchettes pour gagner des nougats, aux manicracs (la tirette) ou encore tenter sa chance a la loterie.
Le soir, il y avait bal, ou plutôt, il y avait deux bals ; l’un dans la salle des Troubadours, l’autre dans la salle des fêtes municipale. Il y avait à nouveau bal le lundi, et le mardi défilait le mariage à sabots (voir article sur Histo Libercourt), suivi du bal à sabots qui clôturait les festivités.
La tradition s’est perdue. Plus personne ne fait le grand nettoyage qui était de rigueur et si l’on cuit encore quelques tartes chez soi, il y a longtemps que le boulanger ne cuit plus pour les particuliers.
Ducasse et jeux étroitement associés
En 1922, le journal Le réveil du Nord annonce la Ducasse de Wahagnies :
A l’occasion de la ducasse, qui aura lieu dimanche 8, lundi 9 et mardi 10 Octobre, de nombreux jeux sont organisés dans les estaminets de la commune.
Jeu de dés au bac chez Laurent Arthur et chez Wagon Pierre.
Concours de javelots chez M. Diévart Albert et chez M. Wagon Paul.
Le lundi chez M. Diévart, concours de billons.
De superbes prix sont affectés à ces jeux. Notons que de nombreux forains sont installés sur la place : manèges d’aéroplanes, chevaux de bois, tirs, loteries, confiseries et jeux divers.
En complément des ducasses et dans le but d’animer le village, le 16 Décembre 1922, le conseil municipal institua une fête carnavalesque qui débuterait à la mi-carême, le 11 Mars 1923, afin « de détenir » la jeunesse qui a tendance à aller s’amuser dans les communes avoisinnantes. Cette fête connaitra un nouveau souffle à la fin des années 70 sous l’impulsion de l’équipe municipale en place.
Plus « récemment » (jusque fin 80)
Le lundi de Ducasse, certains se rappelent que les travailleurs se faisaient porter pâle afin de participer au concours de manille du lundi et/ou au bal apéritif du midi. Un concours de billons (jeu traditionnel du Nord de la France) se déroulait au café chez Julienne (rue Anatole France, voir la carte des commerces).
Lors de la Petite Ducasse en octobre, le lundi les élèves n’avaient pas l’école. Jusqu’à une époque récente, des tickets de manège étaient offerts aux élèves de la commune.
Les bals seront entre autres animés par l’orchestre d’Henri Salingue, Michel Lasselin et Benjamin Taillez (années 50) puis Agnés Bailleux à l’occordéon et son orchestre, par Maïté et son orchestre dont son mari tenait le café de la Bascule, par Los Prévost & les Vikings. Ce dernier étant composé de Léon Prévost, Georges Guilbert, Edouard Taillez, René Kaliski, Jean-Paul Cailleret et Patrick Geslack.
La Ducasse était une période d’une grande activité pour les cafés encadrant la place.
Auto-tamponneuses Boursier, Chenille, Loterie Lucien, Nouguat Omer, Commodore, Goldorak … feront remontés des souvenirs à des générations.
Bumper Cars Boursier
Nougat Omer & la Tirette
Pendant de nombreuses années, le lundi de la Ducasse d’octobre, le CLOS Wahagnies Handball organisait un moules-frites à la salle des Fêtes.
Dans le prolongement des festivités, la Municipalité instituera le traditionnel voyage pour les ainés du village le mardi de la Grande Ducasse de Juillet.
Sources : wikipédia, Livre Wahagnies de Bruno Labbe-Dupont & les souvenirs des Wahagnisiens
« Château Beauprez », « Château Lallart », « Château des Papillons Blancs », « Château de l’IMPRO »… toutes ces appelations se rapportent au même édifice, celui se touvant au 152 rue Pasteur à Wahagnies qui est actuellement la propriété de l’association Udapeï du Nord – « Les Papillons Blancs ».
Le Château Beauprez
M. Beauprez fera ériger le château durant les années 20 grâce aux dommages de guerre touchés pour la destruction de sa tuilerie (voir notre article Les Tuileries à Wahagnies). Son beau-père et associé M.Norguet fit bâtir la villa connue sous le nom de chalet (dans la rue Anatole France, en face de la pharmacie) pour remplacer sa veille maison incendiée.
Le Châlet de Mr Norguet, ici avec son clocheton
La tuilerie de M. Beauprez sera en grande partie détruite par un incendie en 1928. Ne parvenant pas à s’en remettre, la tuilerie fermera en 1935 et provoquera la ruine des Beauprez. Le Château, son parc et un groupe de deux maisons seront mis en vente par suite de saisie immobilière.
Le Grand Echo du Nord – 17 février 1935Le Grand Echo du Nord – 08 Juin 1935
Le Château sera ensuite achété par Mr Lallart dans lequel il demeura quelques années.
Le château fut mis en vente et resta inoccupé de 1947 à 1966. Durant cette période il sera un terrain de jeux pour les jeunes du village qui s’aventureront à l’intérieur à leurs risques et périls, le bâtiment étant très dégradé. De l’urbex avant l’heure.
Opération Dynamo
Durant la seconde guerre mondiale, il sera occupé par les troupes Françaises puis Anglaise du Général Gort, Commandant en chef du Corps Expéditionnaire Britannique, en mai 1940. Le 10 mai il y transféra son QG, c’est de là que le 19 mai Lord Gort téléphone au War Office à Londres et expose les trois possibilités qui s’offrent aux troupes anglaises : une contre-attaque, un repli vers la Somme et une retraite vers les ports du Pas-de-Calais permettant l’évacuation des forces. Winston Churchill envoi son chef d’Etat Major, le Général Ironside rencontrer Lord Got à Wahagnies pour évaluer les différentes possibilités, la décision est prise le 26 mai. Lord Got quitte Wahagnies, l’Opération Dynamo est lancée (27 mai – 4 juin).
Le Château sera ensuite occupé par les troupes Allemandes pendant l’Occupation.
Nous vous invitons à consulter le livre de Gérard Hugot Mai 1940, Wahagnies et Attiches au rendez-vous de l’histoire édité par le CCAS de Wahagnies en 1999 (ISBN 2-9514757-0-5), disponible à la médiathéque Saint Exupéry de Wahagnies. Dans son ouvrage, Gérard Hugot originaire de Wahagnies évoque la Drôle de Guerre et la Campagne de 1940 au Pays de Pévèle et plus particulièrement dans son village natal où s’est inscrit une page d’Histoire.
La Voix du Nord – 24 Septembre 1999
La Voix du Nord – 22 Avril 2000
La Voix du Nord – 1er Juin 2000
En ce lieu le 1st Buckinghamshire Battalion établit ses quartiers durant la Drôle de Guerre
Lord Gort Commandant en Chef du Corps Expéditionnaire Britannique, transféra son QG le 10 mai 1940
L’éventualité du rembarquement de Dunkerque l’Opération Dynamo a été évoquée pour la première fois, le 19 mai 1940
Cette stéle a été inaugurée le 28 mai 2000 pour le 60ème anniversaire des combats de mai 1940 par Pascal DUJARDIN, Maire de Wahagnies en présence des représentants du BUCKS BATTALIONS OLD COMRADES ASSOCIATION
La Voix du Nord – 02 Juin 2016
Vous pouvez retrouver dans le fil du temps de nombreux articles de presse relatifs à la visite des Old Comrades ainsi qu’une lettre d’un soldat britannique basé à Wahagnies.
Les Papillons Blancs – IMPRO
Après la guerre, le château et son parc immense furent loués à une colonie de vacances polonaise.
Le château ne permettait pas d’abriter des logements, malgré la crise du logement qui sévissait, à cause de la disposition des pièces, beaucoup trop vastes et très hautes.
Il fût également évoqué le rachat du Château par la Municipalité afin d’y établir la Mairie du village en remplaçement de la Mairie détruite en 1972 qui ne répondait plus aux besoins de la population Wahagnisienne en pleine croissance. Son parc aurait pour sa part accueilli la salle des sports. Rappelons qu’à l’époque, le stade de foot Léo Lagrange se trouvait dans la partie gauche du parc actuel.
En 1966, il fut racheté par l’association « Les Papillons Blancs », qui l’ont entièrement aménagé, ajouté une aile neuve et qui l’occupent actuellement. Dans le parc sera construit des logements, des ateliers et des espaces sportifs.
Le Château et son parc lors de son aménagement par les Papillons BlancsLe Château dans les années 80.
Pour en savoir plus sur l’association Udapeï « Les Papillons Blancs », c’est ici. Vous pourrez consulter le projet d’établissement afin de mieux le connaitre.
Nous vous proposons aujourd’hui un dossier sur les tuileries qui se sont succédées sur le territoire de Wahagnies.
Pour ce dossier, nous allons suivre le travail de Bruno Labbe-Dupont (Livre Wahagnies) et l’agrémenter de documents que nous avons rassemblés lors de nos recherches.
Tout d’abord pourquoi des tuileries à Wahagnies ?
Le sous-sol de Wahagnies renferme de l’argile yprésienne (argile d’Orchies) qui est la matière première pour la fabrication de tuiles. De l’époque tertiaire (-66 à – 2,58 Millions d’années), cette argile bleue feuilletée à la base affleure au niveau de Wahagnies facilitant son exploitation.
On fabrique des tuiles à Wahagnies depuis des siècles. Sur les cartes des XVIIème et XVIIIème siècles, on trouve déjà une tuilerie à Quintiche et une autre au lieu-dit Basse-Tuilerie.
La fabrication des tuiles n’avait alors pas l’importance qu’elle a de nos jours, car la plupart des bâtiments ruraux sont couverts en chaume. Seuls les villageois les plus aisés peuvent s’offrir le luxe de la tuile.
Aux services historiques du Ministère de l’Armée, qui se trouvent au Château de Vincennes, est conservé un mémoire de l’ingénieur Claude Masse sur « le pays entre l’Escaut et la Haute-Deulle », daté du 17 Avril 1727, où il est dit que presque toutes les « thuilles » du pays sont fabriquées à Wahagnies et aux environs.
Sur les plans de 1809, on remarque également une tuilerie à l’angle de la rue Jules Guesde et de la rue Marcel Sembat. Il semble qu’elle appartenait à M. Grauwin et fut démolie vers 1850.
Toutes ces tuileries travaillent de façon artisanale. Ce sont les pannes flamandes qui sont façonnées sur la cuisse de l’ouvrier. Cette fabrication est rendue possible par la glaise et le sable qu’on trouve en abondance dans le sous-sol de village.
La tuilerie Norguet-Beauprez
Vers 1820, une nouvelle tuilerie est créée, à peu près à l’angle des rues Pasteur et des Fusillés.
Peu à peu, elle supplante les autres et prit un grand essor au milieu du 19ème siècle lorsque, à Wahagnies comme partout ailleurs, le conseil municipal prit la décision d’interdire le chaume comme couverture des bâtiments à cause des risques d’incendies. Le chaume fut peu à peu abandonné dans la seconde moitié du siècle. Le feu, l’incendie sont des menaces permanentes.
De nombreuses défenses sont faites pour s’en garantir, comme de transporter du feu ou des braises autrement que dans un vase de métal.
Le 10 Octobre 1866. un arrêté de police municipale interdit de couvrir les constructions en chaume, paille ou roseau, ou toute autre matière inflammable.
Monsieur Louis Désiré Norguet en était le propriétaire et son beau-fils Henri Joseph Beauprez lui succéda.
Le 24 Février 1877, par acte notarié, les deux hommes fondèrent une société dont la raison sociale était Beauprez et Cie. L’urbanisation du village lui procurait beaucoup de commandes et elle était très prospère.
La tuilerie avant la première guerre mondiale
Pendant la guerre 1914-1918, l’usine occupée servit de cantonnement dans sa généralité, tant pour les hommes que pour les chevaux et le matériel allemands. Les Allemands y firent de terribles ravages : nombreuses destructions, incendies, arrachage des poutres et planchers pour servir de combustible, actes de vandalisme, des tonnes d’immondices. Les dégâts étaient énormes. Avec les dommages de guerre qui furent plus que substantiels, la reconstruction put se faire de Juillet 1919 à Août 1920. Monsieur Beauprez put même se faire construire un superbe château. Monsieur Norguet fit bâtir la villa connue sous le nom de chalet, Rue Anatole France, pour remplacer sa vieille maison également incendiée.
La tuilerie après le conflit
Le château de Monsieur Beauprez
Le châlet de Monsieur Norguet (ici avec son clocheton)
Mais elle dut alors faire face à la concurrence de la tuilerie Elby-Petit qui vint s’installer au 106 Pas (lieux-dits) en 1921, en employant les dommages de guerre reçus pour la destruction de leur entreprise à Libercourt.
Ces tuileries Elby-Petit avaient ouvert une carrière de sable au bois du Péage en 1912 (au niveau du bois de Phalempin, voir la carte des lieux-dits). On y exploitait avant la guerre 20 wagons de sable par jour, livrés au commerce dans la région, et 100 mètres-cubes environ de terre potière pour les briqueteries de Libercourt.
Tout le travail fut anéanti par la destruction à la dynamite. Les Allemands avaient construit des blockhaus, des abris, et aussi un barrage pour noyer des munitions défectueuses.
La tuilerie Beauprez fut prospère jusqu’à la fin de l’année 1928, lorsque le mardi 18 Décembre 1928, vers 9h00 du matin, éclata un énorme incendie qui la ravagea.
Les pompiers des communes voisines furent alertés. Les habitants faisaient la chaine pour porter des seaux d’eau. Les pompiers furent héroïques, nous dit le journal du mercredi 19 Décembre. Le curé, Louis Six, entra dans le brasier pour secourir un ouvrier en difficulté.
La tuilerie employait 250 personnes qui subirent alors un chômage forcé. La tuilerie ne se releva pas de cette catastrophe qui entraina sa fermeture définitive en 1935, ainsi que la ruine des Beauprez. Il ne restait plus que 80 ouvriers et 8 employés.
Ensuite, les bâtiments épargnés par le feu servirent à abriter les récoltes de M. Reuse et M. Dussart.
La tuilerie Beauprez s’associera à la tuilerie Gruyelle située à Thumeries. Cette dernière se trouvait à côté du rond point à la sortie de Wahagnies dans la continuation de la rue Pasteur qui donne accès sur Thumeries et Ostricourt.
La pannerie Gruyelle
Tuile des tuileries réunies Beauprez & Gruyelle
La S.I.A.L.
En 1921, la Société Industrielle et Agricole de Libercourt s’est installée à Wahagnies où elle a fait bâtir une nouvelle tuilerie au 106 Pas. Elle succède à la tuilerie Elby-Petit détruite à Libercourt. Il y avait alors 75 ouvriers. En 1952, il y en avait 135 et 15 employés. On y fabriquait des tuiles, des poteries, des gitages et sous-toiture.
Les produits fabriqués sont livrés dans toute la région. Il y avait alors 36 logements pour les ouvriers. Une extraction de sable fonctionnait alors rue de la Sablonneuse. L’exploitant était Monsieur Duriez de Oignies. Ensuite, les sablières et glaisières s’étendaient derrière l’usine, le bosquet Noël et le canton de la Basse-Tuilerie, puis le Vivier et gagnaient petit à petit, vers la route de Phalempin et la forêt.
La S.I.A.L.Une vue sur la tuilerie depuis la rue des Etangs
La tuilerie en haut de l’image, vue depuis LibercourtLa S.I.A.L. dans les années 80
La mécanisation étant devenue très importante, l’usine employa à la fin de son activité 50 personnes y compris le personnel administratif. Entre-temps elle intégrera le groupe Huguenot-Fenal (devenu depuis Imerys Toiture et dernièrement Edilians). Elle fermera en 1992.
Un extrait de l’ouvrage Etude géologique des collines tertaires du département de Nord – 1870
Pour faire suite à notre article précédent, nous vous proposons de découvrir en vidéo Böhl-Iggelheim et sa région la Rhénanie Palatinat.
Böhl-Iggelheim
Rhénanie-Palatinat
Tout à l’ouest de l’Allemagne, aux frontières belge, luxembourgeoise et française se situe le Land fédéral de la Rhénanie-Palatinat. Ce Land est composé de 10 régions touristiques : la vallée de l’Ahr, l’Eifel, le Hunsrück, la vallée de la Lahn, la Moselle, la vallée de la Nahe, le Palatinat, la Hesse rhénane, le Rhin romantique et le Westerwald.
Intéressons-nous au Palatinat, région de Böhl-Iggelheim, luxuriante et pleine de diversité, connue pour son doux climat, son hospitalité et ses mousseux et vins de haute qualité.
Le Palatinat, région avoisinante avec la France, bénéficie d’une météo et d’un climat particulièrement cléments. Au-delà de la forêt du Palatinat, en direction de la vallée du Rhin, le paysage nous emporte au Jardin d’Eden. La fleur d’amandier rose éclot au début du printemps, en été, les fermes et jardins croulent sous les figues, les citrons et les grands buissons de lauriers-roses et l’automne marque le début des vendanges dans les vignobles parfumés et baignés de soleil. Une profusion de villages viticoles borde la route des vins allemands.
A proximité de Böhl-Iggelheim :
La piste cyclable de la route des vins Allemands.
La piste cyclable de la route des vins Allemands est bordée de villes historiques, de vignobles et de châteaux et traverse le Palatinat parallèlement à la route des vins.
Les randonnées au Palatinat
Trois sentiers de randonnée labellisés premium traverse la forêt palatine, le long de la route des vins Allemand et autour de la montagne Donnersberg.
Les vins du Palatinat
Les vins du Palatinat sont appréciés dans le monde entier pour la richesse de leurs nuances gustatives.
Le Palatinat vous propose le plus grand choix de cépages : Riesling, Müller-Thurgau, Pinot gris, Pinot blanc, Pinot noir, Dornfelder, Portugieser, Kerner, Scheurebe et Gewürztraminer. De nombreux châteaux et châteaux forts ainsi qu’une multitude de foires aux vins et de manifestations culturelles animent la vie du Palatinat.
Au travers d’une présentation réalisée par l’association de Jumelage, nous vous proposons de (re)découvrir les origines du Jumelage ainsi que la ville de Böhl-Iggelheim et de sa région, la Rhénanie Palatinat.
Il s’agit d’une introduction à un dossier plus complet que nous espérons pouvoir constituer à l’avenir.
N’hésitez pas à nous faire part de vos témoignages ou de nous faire parvenir des documents en relation avec le Jumelage.