La Poste

Le 27 Juillet 1924, une cabine téléphonique est installée dans une pièce annexe de la mairie, pour la réception et la transmission des télégrammes. Le préposé doit être disponible 24 heures sur 24.

Le 9 Décembre 1951, le conseil municipal décide la création d’une agence postale, qui est ouverte officiellement le 17 Mai 1952, et confiée à Madame Macquart Lemaire qui gérait déjà la cabine téléphonique. Cette agence était située 9 rue Jules Guesde.

Puis, le conseil municipal décide le transfert du bureau à l’ancienne école de filles qui est désormais vacante.

Jusqu’en 1959, année de l’ouverture de l’Ecole Suzanne Buisson qui n’était pas encore une école maternelle mais deux écoles : des filles (bâtiment le long du parking) et maternelle (bâtiment perpendiculaire au parking), l’école des filles et l’Asile (terme désignant l’école maternelle) se trouvaient réparties dans différents batiments au centre du village.

Un dossier est en cours d’élaboration sur les écoles du village, en attendant vous pouvez consulter le repère Ecoles sur notre carte du temps.

Après divers aménagements, le 20 Février 1961 le conseil municipal constate que la nouvelle poste pourra fonctionner en Octobre. Elle est effectivement ouverte le 3 Novembre 1961. L’ancien logement de la directrice d’école sera attribué au receveur des postes et le bâtiment accueillant le public sera construit à sa droite.

La poste, sur la droite un garage municipal abritant du matériel communal
La cabinet téléphonique devant le logement du receveur des postes
Vue aérienne avec la poste le long de la rue Jules Ferry

Aux débuts de années 90, le bureau de poste a été transféré dans de nouveaux locaux à quelques pas de là, au lieu-dit Le Nouveau Village (résidence La Flanerie). Il ne subsiste que le bâtiment arbitrant le logement. Le bâtiment d’accueil du public fût démoli.

A gauche l’ancien logement de la directrice de l’école des filles puis du receveur des postes
La poste actuelle

En complément

1972

Sources : A, B

L’eau potable

En 1875, le conseil municipal se plaint « qu’il n’existe depuis des temps immémoriaux un seul puits, situé à l’autre extrémité du village, dont le mauvais état a tari les sources ».

Ce premier puits était situé au marcage (au haut de la rue Ghesquière, voir ici), surmonté d’une pompe. En 1819, elle fut réparée le 15 Juin mais étant vétuste, elle fut remplacée le 15 Juillet 1819 par une nouvelle pompe fournie par Robert Chartier, maitre pompier à Phalempin, pour 126,50 francs.

En 1823, elle est déjà hors d’usage, et le sieur Chartier la remplace courant Octobre.

Elle est à nouveau remplacée le 24 Février 1866 par Duflot de Thumeries et Louis Macquart de Wahagnies lui construit un toiton pour 53,50 francs.

On l’appelait la pompe d’en bas, car ce puits était creusé à l’endroit le plus bas du village.

Le 29 Octobre 1875, la préfecture du Nord autorise la commune à faire creuser un nouveau puits sur la place du village.

Le sieur Hugot est chargé des travaux. Le nouveau puits est en briques surmonté d’un petit bâtiment et revient à 450 francs, y compris les seaux, chaines et poulies.

Sur la gauche, le bâtiment du puits creusé en 1875 sur la place du village

Le 23 Septembre 1897, la préfecture permet de creuser trois nouveaux puits pour subvenir aux besoins en eau d’une population en pleine croissance. C’est Joseph Duflot de Thumeries, qui est chargé de creuser ces puits, à une profondeur de 45 mètres aux lieux qu’on lui indiquera, pour la somme de 1750 francs.

Le 25 Août 1906, Monsieur Delfour, entrepreneur, installe une pompe sur le puits communal de la place.

En 1911, le dernier puits est creusé par Constant Diévart de Wahagnies à la Ruelle pour 645 francs. L’eau soumise à des examens par l’institut Pasteur le 29 Décembre 1911 est jugée très contaminée et impropre à la consommation. Il faut donc refaire toute la maçonnerie.

Pendant la 1ère guerre, un obus tomba dans le puits de la rue du Moulin. Malgré les recherches, il y est toujours, depuis le puits a été comblé.

Le bâtiment du puits durant la première guerre mondiale

Les trois-quarts au moins de la population dépendent de ces puits et pompes, où l’on va s’approvisionner ; ce sont de perpétuels va-et-vient, avec des « tainnés » (palanches en français) joug de bois d’où pendent deux seaux.

Mais il y a aussi les privilégiés qui ont leur puits personnel. En 1939-1945, lorsque les allemands coupèrent l’approvisionnement en eau de tout le village, de très nombreux habitants allèrent chercher de l’eau du puits chez Alphonse Dupont, rue Henri Ghesquière, dont le puits très profond n’était jamais à sec. Certains fossés fournissaient aussi une eau abondante et toujours claire (en haut de la rue Jules Guesde).

Vers 1920, le problème de l’eau devint crucial. La population s’accroissait rapidement. Les pompes ne suffisent plus, et le conseil municipal, réuni le 5 Décembre 1920, puis le 2 Juillet 1921 fait la demande d’une canalisation d’eau potable : « La canalisation mettra fin aux tribulations inouïes d’une population semi rurale, semi industrielle qui éprouve une gêne considérable à être sans eau ».

Le conseil municipal constate également que les pompes sont constamment utilisées, qu’elles se dégradent journellement et que les ouvriers sont continuellement occupés à les remettre en état.

Il faudra plus de 12 ans pour que le projet aboutisse : le premier projet, jugé trop onéreux, est abandonné au profit d’un forage électrique en 1922. Nouveau projet en 1928 passé le 12 Août 1932 avec les Eaux du Nord.

La canalisation provient des réservoirs de Mons-en-Pévèle et distribuée dans le village par 11 bornes fontaines, offertes, dès Janvier 1922 par une œuvre sociale : « Retour au foyer ».

Plusieurs « bornes fontaines » étaient donc installées dans la commune dont celle installée en face de l’église qui se manœuvrait avec un grand manche en bois. Les bornes étaient très fréquentées le jour de la « buée » (la lessive). Le Lundi matin, il y avait parfois de longues files d’attente et le soir les caniveaux du village avaient tous pris une belle couleur bleu à cause du produit utilisé pour teinter les vêtements de travail des ouvriers mineurs ou travaillant chez Béghin (les « bleus ») . En hiver, les élèves qui se rendaient à l’école s’amusaient à faire couler celle de la « Ruelle » (rue Jules Ferry) qui était située sur le trottoir en face de la boulangerie Delobelle, le soir ils y organisaient des concours de glissade jusqu’au virage de la « coopérative » (actuellement Proxi).

Le long de la route face à l’entrée de l’église on devine la borne fontaine

Aller chercher de l’eau à la pompe était une activité de la vie quotidienne. Les femmes et jeunes filles s’y attardaient pour bavarder, échanger des potins et sortir de chez elles. Parfois même, si une jeune fille voulait trouver un prétexte pour sortir de chez elle, elle jetait les seaux d’eau disponibles pour avoir l’occasion d’aller à la pompe où elle était sûre de trouver d’autres personnes occupées à bavarder.

Cinq habitants eurent l’eau à domicile en 1932. Il y en eut 50 en 1954.

De nos jours, tous les foyers sans exception ont l’eau courante.

Les bornes fontaines restèrent en service jusqu’en 1960 puis disparurent.


Sources : A, B

La bascule publique

Face au restaurant « Le Comptoir » actuel, à la place du square, était située la baraque en bois qui abritait la bascule qui permettait, entre autre, aux agriculteurs locaux de peser leur chariot chargé de betteraves avant de se rendre à la sucrerie Beghin de Thumeries. Pendant la « campagne », les attelages faisaient la queue de chaque côté de la place en attendant leur tour. Les fermiers en profitaient pour se désaltérer dans les estaminets voisins. Les riverains eux guettaient l’attitude des chevaux et dès que l’un d’entre eux levait la queue, ils se précipitaient pour recueillir le précieux crottin qui viendraient enrichir en engrais leur potager. Petite compétition sympathique entre les gamins de la place pour ramener le sac le plus rempli à la maison.

La baraque de la bascule à coté du véhicule automobile

C’est en 1888 que le conseil municipal décide l’achat d’une bascule publique, qui est à vendre 290 francs à Wahagnies même. Il suggère de ne pas laisser passer cette bonne affaire. La préfecture approuve cet achat le 1er septembre 1888. La bascule est installée sur la place devant l’estaminet Diévart.

Les habitants paient une taxe d’utilisation de 20 centimes et les étrangers 30 centimes.

Vers 1925, cette bascule est trop usagée et devenue inutilisable. Le conseil municipal constate que les habitants vont faire peser ailleurs « surtout à Thumeries » et décide l’achat d’un nouveau pont bascule le 15 juillet 1926 qui fut en service jusqu’en 1959. Mais les dernières années, il était vétuste et peu utilisé.

La baraque de la bascule en vue aérienne

Le 27 novembre 1959, devant les frais importants que nécessitent la révision et la conservation de la bascule publique et la non-rentabilité de ce service, le conseil municipal décide son déclassement et la vente des appareils du pont-bascule. Le 8 février 1960, Monsieur Vitse le ferrailleur est désireux d’acquérir le pont-bascule au prix de 600 nouveaux francs. L’établissement de Monsieur Viste se trouvait dans la rue Pasteur à la droite du cimetière. La « décharge » attenante fût comblée, les maisons de la rue Simone Veil en sont contiguës.

Le conseil municipal décida le 9 août 1960 qu’à son emplacement serait érigé un square.

En arrière plan une vue du square. Photographie réalisée lors de la mise en place du nouveau coq de l’église en 1968.

Depuis les gardes-corps ceinturant le square ont étaient remplacés.

A l’origine ils étaient quasiment identiques à ceux qui surplombent le muret qui borde la place sur son flanc est.

Le monument de l’amitié entre le TSV Iggelheim et le CLOS Wahagnies

Depuis 1966, le Club Laïc OmniSport Wahagnies Handball et le TSV Iggelheim entretiennent des relations sportives et amicales.

En 1971, l’équipe des vétérans du TSV entreprit son second séjour à Wahagnies lors du week-end de l’Ascension. Leur bus transportait un « grand secret », un monument qui serait installé à Wahagnies mais cela n’était connu que par 3 ou 4 personnes. Tony Blankenberg en avait fait la maquette, Heinz Marneth et Emil Lützel avaient réalisé la plaque avec l’inscription et le socle était l’œuvre de Emil Brill.

Une discussion eut lieu avec André Laurent car il fallait trouver un endroit communal pour sceller le monument pour l’éternité.

Dans la nuit, sous la conduite d’Emil Brill et la complicité d’Albert Timbert (entrepreneur en bâtiments de Wahagnies) les fondations et le béton sont préparés et le monument de marbre et d’acier de 250 kg placé à l’endroit choisi. Le tout fut recouvert d’un drap blanc.

La chronologie relatée dans cet article n’est pas complétement exacte

Le lendemain, le Maire accompagné de l’Harmonie municipale, des conseillers municipaux se sont donc rassemblés devant la mairie et ont traversé la place pour se rendre devant le Café de la Bascule pour découvrir le monument. Le square nouvellement aménagé avait donc été choisi pour recevoir ce qui devait devenir un lieu de recueillement pour les membres du TSV et du CLOSW lors de chaque évènement important.

On peut y lire le nom de Jules Martin fondateur des relations et celui de Pascal Bray un président disparu trop tôt.

Ce monument est un hommage à toutes celles et tous ceux qui ont œuvré depuis plus de 54 ans pour maintenir cette amitié, la faire vivre et prospérer.


Sources : A, B

Le poste de police « La Prison »

Lors du conseil municipal du 25 juin 1908, la commune émet une demande à la préfecture pour la création d’un poste de police sur une bande de terrain appartenant à Monsieur Norguet à l’entrée de la Ruelle (Rue Jules Ferry actuellement).

L’autorisation préfectorale sera délivrée le 16 mars 1911. La prison sera destinée à calmer les ivrognes, violents et fauteurs de troubles.

En jaune, l’emplacement approximatif de la prison.

Le poste atteindra rapidemment ses limites. Le 05 décembre 1920, le conseil municipal demande l’ouverture d’un poste de police à Thumeries et à y être rattaché par téléphone.

Le poste de police continuera à servir de nombreuses années comme cellule de dégrisement. A proximité des écoles, les enfants avaient très peur des hurlements qui s’en échappaient.

Dans les années 60 le bâtiment existait encore. Le garde champêtre de l’époque, Lucien Bigotte, n’y enfermait plus personne depuis longtemps. Souvent squatté, beaucoup d’immondices s’y  sont accumulées rendant l’endroit insalubre à proximité du Foyer très fréquenté  par les associations (Salle Roger Salengro aujourd’hui).

Mr André Laurent alors secrétaire de mairie, décida d’en interdire l’accés et en débarassant le local, il a découvert enterrées des caisses de munitions allemandes : des balles de fusil et des bandes pour les mitrailleuses. La gendarmerie sera chargée d’évacuer ces caisses. Consternation et peur rétrospective : depuis plus de 20 ans ces munitions menaçaient la population avoisinante.  Heureusement qu’on n’enfermait plus les ivrognes dans cette « cellule de dégrisement » : un drame a été évité.

Quelques années plus tard le bâtiment sera en partie démoli et transformé en toilettes publiques. Sur le côté avait été aménagé un long lavabo en céramique pour se laver les mains. On y avait accès soit par la rue Jules Ferry soit par le passage le long de la mairie.

Derrière l’harmonie, on peut apercevoir les toilettes publiques.

A la fin des années 80, ce quartier de la commune sera complétement ré-amenagé pour donner naissance à la résidence de la Flânerie.

Vue sur le quartier avant son ré-aménagement

Sources : A, B

L’abreuvoir public

L’abreuvoir public fut construit en 1859 après accord préfectoral du 17 janvier 1859. Il sera édifié sur une parcelle de terrain offert à la commune par sa bienfaitrice Madame Veuve de Clercq, à l’entrée de la Ruelle, la rue Jules Ferry actuellement. Les travaux seront accomplis par Henri Beauprez. Le Maire de l’époque, Jean-Baptiste Grauwin, constatera la fin des travaux le 6 novembre 1859.

Les plans de l’abreuvoir en 1858

L’abreuvoir sera supprimé par décision du conseil municipal du 12 mars 1908. Il dégageait une odeur nauséabonde. A proximité des écoles, il était dangereux et de nombreux accidents fûrent à déplorer.

Plan du projet du groupe scolaire – L’abreuvoir en bleu
L’abreuvoir se trouvait approximativement au niveau de cet accès de garages

Sources : B